Traçage numérique : lutte contre le Covid-19 et une préparation au post-confinement

Durant cette période critique de lutte contre coronavirus 2019 (COVID-19), les pays sont déjà en train d’étudier plusieurs pistes pour contenir l’épidémie de Covid-19 une fois les mesures de confinement sont levées. 

Plusieurs d’entre eux se penchent sur la question d’un traçage numérique de la population afin de faire face à la propagation de l’épidémie. Et si nos téléphones mobiles étaient une solution pour lutter contre l’épidémie de coronavirus! En effet, nombreux chercheurs et responsables politiques pensent sérieusement à utiliser les smartphones afin de révolutionner ce qu’on appelle le « contact tracing ».

traçage numérique

Qu’est-ce que le traçage numérique ?

Ce n’est absolument pas un scénario de science-fiction, une fois la période de confinement terminée, certains gouvernements envisagent d’utiliser les smartphones afin de retracer les déplacements et identifier les personnes croisées, au cas où l’une serait porteuse du coronavirus. Ces mesures permettent d’éviter et prévenir une nouvelle vague de contaminations au Covid-19.    

Pour simplifier les choses, le traçage numérique vise à utiliser les données de géolocalisation pour repérer tous les individus avec qui une personne contaminée a été en contact. En effet, pour gérer cette épidémie, il est important de dépister le plus rapidement possible les malades. Aussi, il est essentiel d’examiner aussitôt l’état de leur entourage.

Néanmoins, il faut savoir que dans certains pays, comme la France, la question de l’exploitation des données personnelles remet en question l’un des fondements de la société, le respect de la vie privée.

Exemples de pays qui ont opté pour le traçage numérique 

Cette stratégie, qui a pour but d’utiliser les données de géolocalisation pour essayer d’enrayer la progression de l’épidémie, est déjà en œuvre en Corée du Sud, à Singapour ou encore en Russie

Il faut savoir que les autorités sud-coréennes sont parvenues à freiner rapidement la propagation du virus, et ce, non seulement grâce à un dépistage massif de la population et au port du masque, mais également au traçage numérique.

De ce fait, ces gouvernements n’ont pas sollicité les opérateurs téléphoniques, mais elles se sont dirigées vers les grandes plateformes comme Google avec Maps ou encore Waze, pour mettre en place le traçage numérique. Et nous pouvons dire que les chiffres prouvent qu’il s’agit d’une solution efficace pour réduire le nombre de contaminés et ainsi de morts.

La Corée du Sud utilise depuis le mois de mars l’application TraceTogether. Cette dernière, une fois installée, permet d’identifier quelles personnes se sont croisées. Ces informations obtenues sont conservées pendant 20 jours permettant d’avertir une personne qui aurait croisé un porteur du Coronavirus.

Quant à Singapour, l’application utilisée permet de collecter les données et de les échanger via Bluetooth. L’avantage de cette application est qu’elle permet de collecter les identités des personnes. Ainsi, la personne portant le Covid-19 est contactée par le ministère de la Santé qui est en mesure d’identifier les personnes qui sont entrées en contact avec elle.

Ainsi, d’après ces exemples, nous pouvons dire que le traçage numérique a bel et bien porté ses fruits et les résultats le prouvent. En attente des autres pays du monde, comme la Tunisie, qui devraient très rapidement recourir à de telles applications afin de réduire le risque de propagation.